vendredi 13 février 2009

histoire étonnante de vendredi 13

L'hiver m'a sevré de bestioles et de petites fleurs - et même si j'ai triché un peu en profitant du printemps chilien ! - , et les occasions de vadrouiller à la recherche des oiseaux ne se présentent pas tous les jours... Je parcours donc tous les jours le chemin entre l'appartement et le travail l'oeil et l'oreille aux aguets, avide de glaner quelques petites surprises naturalistes, ou pour mieux dire à cette saison, ornithologiques... Et jumelles et appareil photo dans le sac à dos, n'en sortant que rarement, il faut bien le dire.

L'avenue de Montrapon ne me réussit pas trop mal à ce petit jeu là : pics épeiche et épeichette, grimpereaux des jardins, roitelets huppés, grosbecs... Hier, c'est un chardonneret qui chantait, un babil un peu anachronique en ce mois de février, le jour même où la neige avait stoppé les bus. La photo ci-dessous est anachronique aussi, puisqu'elle est prise en juin, bien sûr...

L'avenue de Montrapon a un atout de marque, la Grange Huguenet et son parc de 4,5 hectares. En passant sur le trottoir d'en face ce matin à 9 heures, j'ai entendu bien des cris de mésanges et des jacassements de pie. Tournant la tête, j'ai vu filer un écureuil le long d'une branche. Traversant rapidement la rue pour espérer retrouver l'acrobate en fuite, je suis tombé par surprise sur une scène étonnante : une échaffourée entre deux rapaces, à ce qu'il m'a semblé en entrapercevant un profil de buse (de double, pas de triple), les ailes ouvertes et les serres en avant sur un autre oiseau de bonne taille. Bon, tout fut rapide comme l'éclair, et au final, il ne resta qu'un oiseau posé sur la neige : une chouette hulotte !!

Elle n'est pas bien loin, et malgré la barrière de la cloture de la grande propriété et la lumière un peu faible, j'ai pu faire des photos sympa.

Je ne sais pas trop pourquoi, je me suis alors mis dans la tête que ce que j'avais vu était en fait un combat de chouettes. C'est ce que j'ai annoncé à la cantonnade à la maison de l'environnement et sur la liste de diffusion Obsnatu. Et puis les avis avisés (comme il se doit) m'ont amené à revoir ma copie et repenser à mon impression initiale. La hulotte n'était elle pas blessée ou affaiblie ? L'autre oiseau était il vraiment une hulotte ? Probablement non... Christophe a supposé le premier qu'il devait s'agir d'une prédation par un rapace diurne, un autour pensait-il, et que probablement il ne resterait à mon passage le midi qu'un petit de tas de plumes... Et je vous le donne Emile...


J'aurais donc surpris en pleine ville un autour se payant une hulotte ! Jean-Philippe a une hypothèse un peu plus prosaïque, celle d'une hulotte initialement affaiblie. Le houspillement des passereaux aurait attiré une buse affamée et opportuniste. Et peut-être même que la fin du travail aurait été le fait d'un chat ou d'un chien... mais pourquoi pas du rapace revenant terminer le travail ?

Voilà, drôle d'aventure quand même, qui finit pas chouette pour elle, qui n'hululera plus ! Et dire que je ne suis pas sûr d'avoir déjà entendu ici !

Rendez-vous le vendredi 13 mars ;-)

samedi 7 février 2009

la faune d'une petite chapelle de la Quebrada de Paihuano...

Le fleuve Elqui rejoint le grand Pacifique à La Serena. Nous laissons un peu la ville côtière pour remonter l'Elqui, passer au delà d'un grand lac de retenue (l'embalse Puclaro), de la petite ville de Vicuña, riche de souvenirs, et descendre du bus à Paihuano, sympatique petite ville, qui précède le Monte Grande de Gabriela Mistral et le Pisco Elqui des mystiques et des étudiants en vacances. A Paihuano commence la marche à pied, filet ou appareil photo en main, et nous suivons une petite route qui monte vers la montagne, bordée d'une bande étroite de cultures irriguées (vignes surtout) dont la verdure éclatante contraste avec le paysage rocailleux et aride dominant.

Le soleil tape très dur ici en montagne, bien plus fort que dans La brumeuse Serena ; j'ai la tête qui bout sous ma casquette, et je couve une insolation qui me laissera chancelant pendant plusieurs jours à mon retour en ville. Javier Villablanca, le jeune ami entomologiste qui me guide sur ses terrains de collecte, ne semble guère plus frais à notre arrivée à la petite chapelle du petit village de la Quebrada de Paihuano.

Voici la chapelle, vue de la petite placette de village avec bancs et jardins de fleurs qui a été aménagée juste devant. Il y a là aussi un robinet d'eau potable, précieuse, qui coule au goutte à goutte et qu'il est impossible de fermer. Il y a un petit commerce pas très loin, mais il est fermé, il faudra trouver la maison de la tenancière pour le faire ouvrir et trouver de quoi manger un peu.


Sous le robinet qui goutte s'est formée une petite flaque d'eau où viennent se désaltérer quantité d'insectes, et en particulier de jolies guêpes noires, rayées de blanc et à pattes, antennes et base des ailes rouges. Viennent-elles chercher à boire ou chercher de la boue ? Ce sont probablement des guêpes du genre Hypodynerus, qui sont des espèces maçonnes selon ce petit site Internet qui présente une photo du nid.


Justement, sur les murs latéraux de la petite chapelle, il y a des constructions en terre, façonnées par d'autres hyménoptères. Les bestioles, que nous n'avons qu'aperçues, sont moins hautes en couleurs et n'ont pas la taille fine des guêpes ; la construction, en revanche, bien que moins soignée, est plus monumentale...


Et à l'intérieur, les loges sont pleines de larves vertes à allure de chenilles. Sans doute de vraies chenilles d'ailleurs (?), proies des maçonnes et futurs casse-croûtes de leurs larves..


Mais dézoomons un peu sur le mur de la chapelle... Encore des loges d'abeilles maçonnes, mais aussi quelqu'un d'autre qui nous regarde un peu méfiant ; mais comme ça piaille dans le nid sous le toit, faut bien continuer de ravitailler !


Ce joli petit faucon avec une joue à larges fossettes, dont une tache ronde qui évoque vaguement celle du moineau friquet, est parfois appelé dans les bouquins ... faucon des moineaux. Mais en fait de moineaux, ce sont de grosses cigales bien grasses que le "cernicalo" capture pour sa progéniture. Ces cigales chantent curieusement en un vol très rapide, et nous n'avons pas eu le coup de filet assez adroit pour pouvoir la regarder d'un peu plus près !


Le faucon des moineaux (Falco sparverius) est aussi appelé crécerelle américaine, et c'est sûr que les deux ont des airs de famille. Même si notre crécerelle européenne, ici photographiée à Villers-le-Lac, a la tête moins machurée et remplace volontiers, comme l'a découvert Michel près de Fraisans, les cigales par les courtilières !

Voilà, il est temps de redescendre vers Paihuano pour pouvoir trouver un bus ou un colectivo et être ce soir à La Serena. On pourra même faire un petit bout de chemin avec des gamins à l'arrière d'un pick-up...


Une dernière image de la petite chapelle aux trésors de la Quebrada de Paihuano !


Et puisque j'ai parlé de faucons, il me faudra bien vous présenter un jour de la semaine quelqu'un de la famille qui fait beaucoup de bruit au Chili, el señor tiuque, un caracara... Maintenant quel jour, ça reste à définir :)


lundi 2 février 2009

Traces mystères

Après le lièvre, vous pouvez rejouer avec ces traces-ci !

1) pour petit débutant, une bête à pieds de yeti près du verger d'Amagney

2) En avril 2008, dans la Loire, en montant le Mont Semiol avec Carolina et Rémi ; il avait beaucoup plu sur la région et plus d'une bête avait imprimé sa marque dans la terre meuble du sentier.



3) Dans la froide neige arçouille...



4) Dans une flaque asséchée en bordure d'un chemin agricole à Quitteur, dans le val de Saône, avec un indice dans les fameux Sables de Quitteur



dimanche 1 février 2009

Deux toiles...

... du musée des beaux arts de Besançon, que nous avons visité ce matin avec Carolina, avant de sortir dans une belle tempête de neige sur la place de la révolution. Ce sont peut-être mes préférées !

La leçon de cathéchisme...



... et les singes barbiers des chats.