mardi 9 décembre 2008

Aux Vanessa de France et du Chili

Que ma Carolina du Chili et de France se rassure tout de suite, je ne parle pas de filles... même si l'une d'entre-elles est une belle dame ! Mais de papillons, de grands papillons faciles à voir et riches en couleurs, les vanesses.

Vanessa, no estoy hablando aquí de un nombre de mujer, pero de un genero de mariposas con hartas colores y faciles que observar... aunque justamente una de ellas se llama en Europa "belle dame", es decir hermosa dama. La especie tipica del genero en Chile es la muy comun mariposa de la tarde (Vanessa carye), conocida del nivel del mar hasta las alturas, y en todo el pais y hasta Brasil y Venezuela (segun Luis Peña, 1997, las mariposas de Chile). Aqui esta tomando el sol en un sendero del parque de la Campana ; a notar las tipicas manchas redondas azules (con borde negro) en las alas de detras.


Voici donc cette fameuse belle-dame ? Pas si vite, méfiez vous des apparences ! Les trois jolis ocelles bleutés sur chacune des ailes postérieures, ces petits ronds bleus cerclés de noir, permettent de démasquer une espèce américaine, la mariposa de la tarde ou papillon du soir (Vanessa carye), appelé aussi moins poétiquement "papillon roux commun". Commune, cette vanesse l'est sans nul doute ; elle semble omniprésente, alors même qu'il est parfois difficile d'apercevoir d'autres espèces. Luis Peña (Las mariposas de Chile, 1997) la signale du niveau de la mer à plus de 4000 mètres d'altitude, dans tout le Chili et du Venezuela jusqu'au Brésil. La voici se dorant au soleil sur un chemin du parc national de la Campana, habitude de lève-tard qui lui vaudrait son nom vernaculaire (ou nom chilien si vous pré
férez).

Petit portrait de familles maintenant avec ses deux cousines européennes, la belle-dame ou vanesse du chardon (Vanessa cardui) et le vulcain (Vanessa atalanta). Deux papillons faciles à reconnaître et qui tirent l'oeil quand ils se baladent dans les jardins de France !


En este retrato de familia aparecen dos especies comunes en Europa, la vanesa de los cardos (Vanessa cardui) y la mariposa de la reina (Vanessa atalanta). Esas mariposas tienen la particularidad de poder ser migratorias... hasta que logran a llamar la atencion de los ornitologos haciendo la cuenta de palomas o aves rapaces. Durante la primavera llegan en el norte de Francia y se reproducen, llegando a ser demasiado viejos para volver al sur (ver la foto en los desechos de manzanas). Las que van a viajar de vacaciones, una vez aladas, son las orugas de esta generacion... En el caso de la vulcana (otro nombre de la mariposa de la reina), la oruga come ortiga, tan como la mariposa pavo real (Inachis io), la protea (Araschnia levana) y la bien nombrada ortiguera (Aglais urticae). Tambien la mariposa de la tarde podria de vez en cuando comer ortiga, pero esta mas bien especializada con el malvavisco (Althaea sp.). Hasta luego !

Intéressons nous au vulcain, maintenant le plus commun des deux, ce qui n'a pas toujours été le cas si on en croit les témoignages de spécialistes expérimentés. Enfin, disons plutôt le plus régulier, car il y a des années folles où la belle-dame abonde et où arrivent des flopées de migratrices. Car certains papillons sont des migrateurs, aux premier rang desquels nos deux vanesses, le vulcain étant reconnu comme le champion de France en la matière : il parvient même à distraire les ornithologues au milieu de leurs comptages de pigeons, de milans et de triples buses. Au printemps nous arrivent des papillons du sud, ils se reproduisent chez nous ... et ne sont plus guère en forme pour repartir. La preuve avec ce vieux vulcain décrépi (les ailes sont abîmées) qui se régale à sucer des restes de pressage de pommes.


Mais entre-temps, notre ami..ral (autre nom du vulcain) a fait des petits, ou plutôt des chenilles, qui se goinfrent... Et ce sont donc des papillons tout neufs qui repartent passer l'hiver plus au chaud vers le sud. La chenille sur la photo qui suit semble bien être un futur vulcain, même si elle est en vadrouille loin de sa plante nourricière : notre fameuse ortie, qui abrite d'autres papillons communs comme le paon du jour, la petite tortue et la carte géographique. Peut-être aurai-je l'envie d'en reparler en une autre occasion.


L'ortie serait d'ailleurs aussi une plante-hôte occasionnelle de notre papillon du soir chilien ... qui en ferait, comme d'aucuns, une plante de disette. Car son truc à lui, c'est les plutôt les guimauves (Althaea sp.), d'où son nom scientifique (Vanessa... cariée !;-)). Voici un portrait de la guimauve, jolie malvacée d'origine américaine, et maintenant plutôt bien implantée en France, ici dans la valée de l'Ognon (avec de la guimauve, beurk!).

Bon je vous quitte sur une dernière photo de mariposa de la tarde, à Monte Grande, dans la belle vallée de l'Elqui, au pays de Gabriela Mistral...

Double annonce

La photo qui suit annonce mon prochain thème oiseaux ... et mon prochain thème insectes, pour le Chili et pour la France, et mon prochain thème sur la faune de l'ortie par la même occasion !

Esta foto tiene el papel de parte para mi próximo articulo sobre los pájaros y para mi próximo articulo sobre los insectos, y también para mi próximo articulo sobre la fauna de la ortiga !!!