dimanche 18 mai 2008

les libellules sortent de l'eau !

Voici la "zone des gouilles", au coeur de la tourbière de la Grande Pile, à une dizaine de minutes d'Esboz-Brest. Sur ce site très forestier, envahi de bouleaux, les rares secteurs encore ouverts correspondent à d'anciennes fosses d'extraction de tourbe, dans lesquels auraient trimé des prisonniers allemands pendant la guerre de 14 et des prisonniers français pendant la guerre de 39... Mais revenons à notre petite histoire, à la mi-mai de 2008


Après un mois d'avril frisquet et mouillé, les premières chaleurs réveillent les libellules. Les larves quittent le milieu aquatique, grimpent sur les tiges de linaigrette, et quittent leur imperméable... Et voilà que sort la leucorrhine douteuse (Leucorrhinia dubia), encore bien pâlotte avant la dangeureuse séquence de bronzette de ses premiers instants de vie aérienne.


La même, ou une de ses nombreuses copines, quelques minutes plus tard. Elle vole déjà, encore malhabilement il est vrai ; ses couleurs définitives, avec ses taches rouges, apparaitront plus tard et ses ailes sont encore luisantes de jeunesse


Un peu plus loin , sa cousine à gros thorax (Leucorrhinia pectoralis) a décidé aussi de sortir de l'eau et de faire son strip tease ... C'est une libellule protégée, un des principaux attraits naturalistes de la tourbière.

Plus loin, la zone topographiquement la plus basse de la tourbière est encore bien en eau, et accueille même encore canards, foulques et grèbes castagneux... Elle regorge de perchoirs qui font la joie des leucorrhines à gros thorax à l'affut de leurs proies...


Voilà la belle en vraies couleurs !


Et voici les exuvies, imperméables abandonnés par les filles de l'air. On peut les ramasser et les déterminer tranquillement à la maison, grâce à la clé photographique de Guillaume... Les exuvies de leucorrhine à gros thorax sont plus grandes, et portent des épines dorsales (du plus bel effet), que l'on devine à la pointe du trait rouge. Celle de gauche est l'une de la soixantaine d'exuvies de leucorrhines douteuses observées lors de cette belle journée !


à plus, le jardin nous appelle !

Luc

lundi 12 mai 2008

canetons et ... harlitons !

Le chincol ne chantait plus guère depuis plusieurs mois, et la mésange était d'une discrétion sans failles ! C'est normal... j'étais tout simplement au petit coin.

A propos de petits coins, et non de canards WC, voici une sélection d'images pour attendrir les filles !



L'année dernière, dame colvert de Micaud avait fort à faire et fort à cancaner pour maintenir l'ordre dans sa couvée ! Mais que dire de dame harle bièvre de la Gare d'eau, et de ses treize rejetons, en ce début du mois de mai ! Ceux-ci sont sans doute nés dans les falaises voisines de la Citadelle, que les harles partagent avec les faucons (crécerelle et pélerin). Ils sont encore adeptes du transport collectif sans efforts... Ils finiront cependant par ressembler à leurs 10 grands frères de l'année dernière ! A bientôt