lundi 30 mars 2009

Au longicorne bourguignon (2)


Les nouvelles du 30 mars !

Les vérifications ont été fructueuses, c'est vraiment une bonne bête que ce longicorne coureur et mangeur de fétuques (et autre graminées ?) par la racine !

Effectivement, Iberodorcadion molitor n'est pas connu en Franche-Comté. Lisez plutôt Jean-Yves Robert, dans son atlas des longicornes de Franche-Comté (1997) :

"Cette espèce est présente dans le sud de la France et en Espagne, mais elle est beaucoup plus rare vers le nord. Sa limite septentrionale semble être le département de la Côte d'Or d'où elle était signalée d'une dizaine de localités au siècle dernier (Rouget, 1860). Elle parait cependant y être devenue très rare puisqu'elle n'a été capturée qu'à deux reprises depuis 1900 (Bouchy, 1990). Elle semble encore inconnue en Saône-et-Loire, dans l'Ain et dans toutes les autres régions limitrophes de la Franche-Comté, de même qu'en Europe centrale. Sa présence dans notre région est donc très peu probable"

Intéressant, non ? Pour rappel, Fixin est en Côte d'Or... Reste à savoir si la bestiole a été revue depuis 1990, je compte sur l'enquête des amis bourguignons !

BIBLIO...
Robert J.-Y., 1997. Atlas commenté des insectes de Franche-Comté. Tome 1 : Coléoptères Cerambycidae. Office pour l'Information Eco-entomologique de Franche-Comté. 201 p.
Rouget A., 1854-1860. Catalogue des insectes coléoptères du département de la Côte d'Or. Mem. de l'Acad. de Dijon : 444 p.
Bouchy H., 1990. Les Cérambycides de Côte d'Or. Mise à jour du catalogue de A. Rouget (1854-1860) : non paginé.


dimanche 29 mars 2009

le longicorne bourguignon

Jolie trouvaille de Carolina ce dimanche sur la pelouse de Fixin, en Côte d'Or, à l'occasion de la crémaillère de Julien...

L'un des objectifs de la sortie - outre le besoin de prendre l'air entre amis après une grosse soirée raclette ! - était la floraison des anémones pulsatiles, qui réveille de vives couleurs l'herbe jaunie après l'hiver.


L'observation des lézards des murailles, très excités par le printemps, était sympatique aussi (on a même eu droit à la fuite d'un lézard vert !)


Mais la trouvaille en question, c'est un joli longicorne qui courait sur le sol à la manière d'un carabe, voir d'une araignée-loup, dont il a un peu la coloration de certaines espèces familières. Sur le dos d'une main, il ne cherche pas à s'envoler ... et pour cause, nous apprendrons plus tard qu'il a les élytres soudés et qu'il est aptère !


Il s'agit en fait de Dorcadion molitor, devenu plus précisément Iberodorcadion molitor, une espèce bien précoce et nettement méridionale, dont les stations de périphérie de Dijon pourraient être parmi les plus septentrionales de France. Je ne serais d'ailleurs pas étonné qu'il ne soit pas connu en Franche-Comté, je vérifie demain !