L'hiver m'a sevré de bestioles et de petites fleurs - et même si j'ai triché un peu en profitant du printemps chilien ! - , et les occasions de vadrouiller à la recherche des oiseaux ne se présentent pas tous les jours... Je parcours donc tous les jours le chemin entre l'appartement et le travail l'oeil et l'oreille aux aguets, avide de glaner quelques petites surprises naturalistes, ou pour mieux dire à cette saison, ornithologiques... Et jumelles et appareil photo dans le sac à dos, n'en sortant que rarement, il faut bien le dire.
L'avenue de Montrapon ne me réussit pas trop mal à ce petit jeu là : pics épeiche et épeichette, grimpereaux des jardins, roitelets huppés, grosbecs... Hier, c'est un chardonneret qui chantait, un babil un peu anachronique en ce mois de février, le jour même où la neige avait stoppé les bus. La photo ci-dessous est anachronique aussi, puisqu'elle est prise en juin, bien sûr...
L'avenue de Montrapon a un atout de marque, la Grange Huguenet et son parc de 4,5 hectares. En passant sur le trottoir d'en face ce matin à 9 heures, j'ai entendu bien des cris de mésanges et des jacassements de pie. Tournant la tête, j'ai vu filer un écureuil le long d'une branche. Traversant rapidement la rue pour espérer retrouver l'acrobate en fuite, je suis tombé par surprise sur une scène étonnante : une échaffourée entre deux rapaces, à ce qu'il m'a semblé en entrapercevant un profil de buse (de double, pas de triple), les ailes ouvertes et les serres en avant sur un autre oiseau de bonne taille. Bon, tout fut rapide comme l'éclair, et au final, il ne resta qu'un oiseau posé sur la neige : une chouette hulotte !!
Elle n'est pas bien loin, et malgré la barrière de la cloture de la grande propriété et la lumière un peu faible, j'ai pu faire des photos sympa.
Je ne sais pas trop pourquoi, je me suis alors mis dans la tête que ce que j'avais vu était en fait un combat de chouettes. C'est ce que j'ai annoncé à la cantonnade à la maison de l'environnement et sur la liste de diffusion Obsnatu. Et puis les avis avisés (comme il se doit) m'ont amené à revoir ma copie et repenser à mon impression initiale. La hulotte n'était elle pas blessée ou affaiblie ? L'autre oiseau était il vraiment une hulotte ? Probablement non... Christophe a supposé le premier qu'il devait s'agir d'une prédation par un rapace diurne, un autour pensait-il, et que probablement il ne resterait à mon passage le midi qu'un petit de tas de plumes... Et je vous le donne Emile...
J'aurais donc surpris en pleine ville un autour se payant une hulotte ! Jean-Philippe a une hypothèse un peu plus prosaïque, celle d'une hulotte initialement affaiblie. Le houspillement des passereaux aurait attiré une buse affamée et opportuniste. Et peut-être même que la fin du travail aurait été le fait d'un chat ou d'un chien... mais pourquoi pas du rapace revenant terminer le travail ?
Voilà, drôle d'aventure quand même, qui finit pas chouette pour elle, qui n'hululera plus ! Et dire que je ne suis pas sûr d'avoir déjà entendu ici !
Rendez-vous le vendredi 13 mars ;-)
vendredi 13 février 2009
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7 commentaires:
Ohhh si, muy de acuerdo!
Gran dia de sorpresitas varias ese dia!
Te felicito una vez mas por la excelente redaccion del nuevo articulo de la lechuza y, las fotografias.
Interesante y no deja de llamarme la atencion este animalito de sueño...
Bueno, esperemos mas respuestas o supuestos para intentar explicar qué es lo que realmente paso con este animal, cuyo destino tal vez fue continuar la trama trofica y/o la participacion de algun otro especimen!
Mis felicitaciones y a seguir asombrandose por las sorpresas de la madre naturaleza!
Hasta luego!
:)
Carito.
Aparte: se podria averiguar bien algun horario o la posibilidad de entrar en ese famoso castillo?.
Para mi es un lugar lleno de sorpresas y cosas interesantes por descubrir.
Seguro encontramos animales y plantas maravillosas... y quién sabe qué cosas mas!
Hasta pronto!
:)
Carito.
un pincement au cœur quand même pour cette hulotte qui avait l'air bien chouette ...
excellent!!
trop fort ces rencontres tombant de nulle part!
bises lolo
! Como esta, hombre !
Pour trouver une explication, tout est permis, il suffit d'avoir de l'imagination et d'éliminer les idées les moins vraisemblables !
Le fait que tu aies remarqué une silhouette plutôt "rapace diurne" peut conduire à éliminer une autre hulotte (et évidemment un grand-duc !), mais ça aurait pu être une hypothèse plausible : les hulottes sont très territoriales et certaines ont même sûrement déjà pondu, en particulier en ville. Donc une escarmouche ayant mal tourné était envisageable.
Un autour en ville n'a rien de surprenant à cette époque (et il faudrait même envisager qu'un couple puisse s'installer dans le parc, car les oiseaux de belle taille ne manquent pas dans les environs !!!), puisqu'il y a déjà qqs années (je descendais à une manif...) j'en ai vu un depuis la Place Leclerc ! On sait que c'est comme le pèlerin un méso-superprédateur (le GD étant avec les aigles un vrai super-super !) et la hulotte est dans son champ d'action. Il a eu peur de toi et s'est défilé, puis revenu (il le fait souvent) ensuite pour plumer. En rentrant dans le parc, tu aurais alors trouvé les restes de la chouette, la région pectorale entièrement dévorée.
Une buse me semble très improbable, ce territoire de chasse ne lui convenant absolument pas (elle niche en forêt mais chasse en milieu ouvert).
Et pour finir, l'action d'une corneille ou d'un chat pour "terminer" le travail de l'autour est aussi une occurrence plausible...
Comme d'habitude, on peut construire un scénario plus ou moins complexe. Mais en effet le résultat est là : elle ne hululera plus.
Cordialement
Jean-Yves
Bouh !
T'as pas des histoires plus gaies à nous raconter !
En plus ça me fait du travail en plus,
Moins de campagnols en moins...
En ce qui me concerne, j'ai entendu l'autre jour la chouette chevêche chanter depuis mon appart !
Raison de plus pour vous donner envie de passer me faire un petit coucou...
Marielle
Deux chouettes hulottes ont été trouvées mortes les semaines dernières à côté de chez moi, probablement épuisées. Je crois que l'hiver a été dur pour les rapaces, pas seulement pour les hulottes, mais pour les buses aussi.
La scène que tu décris me semble plutôt correspondre à une prédation par une buse. J'ai vu une buse capturer une poule d'eau en plein hiver, elle a eu du mal à la tuer. Dans le cas de prédation par l'autour, la mort est très rapide, beaucoup plus rapide que s'il s'agit d'une buse. Le fait que tu aies interprété la scène de prédation comme un combat laisse entendre que ça a duré un peu, ce qui me fait plutôt pencher pour une buse.
Jean-Yves a raison de dire que le milieu n'est pas favorable à la buse. Mais en période difficile, sa présence dans un tel lieu n'est pas si improbable que cela.
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