samedi 1 décembre 2007

el chincol sans la mésange

Voici un dimanche où j'aurais aimé partir en balade, à la recherche d'oiseaux-surprises et à l'affut de nouvelles photos ! Mais le vent qui gronde derrière la fenêtre et le ciel peu amène m'amène pour l'instant vers des cieux plus cléments, pour évoquer un petit oiseau sans prétention, quoiqu'au plumage moins modeste que celui du moineau : le chincol (prononcez tchine col). On pourrait aussi dire -je viens de le découvrir sur internet- "bruant chingolo" en tambouille semi-francisée, et pour les puristes ou les intimes Zonotrichia capensis.

Hola ! Aprovechando un domingo lluvioso y ventoso - es decir un dia preso a casa- , hablé en mi blog de un ave pequeña y humilde bien característica de Chile : el chincol (Zonotrichia capensis). Saqué la primera foto en la plaza de armas, en el mes de julio 2006, sobre una banca que se quedo casualmente sin parejas de alumnos, sin hombre serio leyendo el diario y sin gitana ocupada a leer la suerte adentro de algún mano generosa.... El chincol no tiene demasiado timidez ; fue uno de los primeros pájaros que conocí en Chile. Es lógico : el chincol anda por todos lados, desde los matorrales de la orilla del mar hasta la cordillera y el centro de la ciudades.


Voici donc notre chincol au banc d'essai. Nous sommes en juillet 2006, au coeur de la ville historique de La Serena, à deux pas de la cathédrale où se dorent les urubus, sur la plaza de armas où trottinent des dizaines de zorzales (le merle local, dont je parlerai en une autre occasion), gambadent des gamins autour de la fontaine, s'enlacent des couples adolescents et font les cent pas les femmes et petites filles tziganes à la recherche de mains généreuses prêtes à se laisser scruter les lignes de vie. Le chincol n'est pas un timide, et c'est un des premiers oiseaux que j'ai découvert au Chili. Il faut dire qu'il est partout : dans les "maquis" de bord de mer, dans les jardins, dans les montagnes, dans les villes... C'est en fait un peu le moineau indigène, même si c'est en réalité un proche cousin des bruants, et même s'il s'éloigne plus volontiers des habitations.

Notre moineau domestique (el gorrión) le côtoie depuis son introduction d'Europe en 1904 et sa propagation à travers le pays, à la grande vitesse qui sied aux opportunistes. Il est mal aimé, en partie parce qu'il s'obstine à faire ses besoins sur le linge qui pend dans le patio de la famille Fuentes, en partie parce qu'il n'est pas du coin et qu'on pointe du doigt la concurrence déloyale qu'il fait au chincol. Mais je me dois de remarquer avec Hugo Thenoux Moure, un écrivain local qui a droit à sa statue le long de l'avenue de Aguirre, que "notre brave chincol national" (sic) semble s'être bien adapté dans l'adversité et a retrouvé de la plume de la bête. J'ai pu lire un petit paragraphe amusant sur la question à l'institut français, en feuilletant quelques pages de "vivencias de un Serenense", recueil nostalgique qui parle de mille autre choses à mille lieues de l'ornithologie...

Aunque pertenece a una familia diferente, la misma de los "escribanos" de Europa (Emberizidae), el chincol tiene un poco el papel del gorrión (Passer domesticus) en Francia. El mismo gorrión que fue introducido en Chile en 1904 antes de "invadir" rápidamente casi todas las ciudades del país. El poco valorado gorrión, cual suele dejar excrementes en la ropa mientras seca en el patio de la familia Fuentes y amenaza reemplazar el "chincolito nacional" (segun la expresión del escribano local :-D Hugo Thenoux Moure, qui tiene una estatua en la avenida de Aguirre, en su obra media nostálgica "vivencias de un Serenense"). Pero el autor reconoce, tan como a mi me da también la impresión, que sabe defender sus lugares el chincol y no parece tan amenazado (ya que sabe también vivir lejos de las habitaciones) !


Pour en revenir au chincol, et pour en finir avec l'article et aller manger ma soupe, le voici quatorze mois plus tard, bien coopératif dans le "parque Santa Lucia", sous les bâtiments du régiment de Coquimbo. En petit groupe, il fouille les parterres à la recherche d'insectes et prend la pose au sommet d'une feuille d'agave. Peut-être va t'il chanter ? Ses quelques notes répétées font beaucoup à l'atmosphère sonore du printemps chilien ! A bientôt !

Terminamos con nuestro chincol, catorce meses mas tarde, bien cooperativo en el parque Santa Lucia, bajo el regimiento Coquimbo. Busca insectos en los jardines de flores o se ponga bien posero arriba de una hoja de agave, tal vez listo para cantar ! Su refrán de pocas notas repetidas hace mucho por la identidad sonora de la primavera chilena. Hasta luego !